Cas pratique n- 01

Publié le par Pat Rifoe

L’entreprise Electricité camerounaise, filiale d’une multinationale est concessionnaire de la distribution d’électricité au Cameroun. Elle est en situation de monopole sur la distribution d’énergie électrique sur toute l’étendue du territoire. Depuis quelques années, elle fait face à des difficultés à couvrir sur toute l’année les besoins en énergie électrique de tous ses clients. Ces difficultés sont liées à la baisse de production d’électricité sur les ouvrages hydroélectrique notamment durant les périodes de saison-sèche.

Le réseau de distribution d’électricité présente par sa vétusté une caractéristique particulière. Les relevés entre les inputs et les outputs du réseaux signalent une forte déperdition d’énergie. Les estimations sur les déperditions d’énergie varient entre 30 et 45 %. Les statistiques réalisées par Electricité camerounaise au 20 janvier 2013 font état d’une capacité disponible de 620 mégawatts (MW) pour une demande totale à la pointe évaluée à 722 MW, soit un déficit de 152 MW. Le retard enregistré dans l’approvisionnement du gaz à la centrale de Domayo (216 MW attendus) et l’absence de gasoil pour le fonctionnement des quatre centrales du PTU (programme thermique d’urgence) d’une puissance totale installée de 100 MW ont affecté la gestion de l’offre disponible.

Pour faire face à cette inadéquation cyclique entre les besoins et l’offre en énergie électrique, Electricité camerounaise doit moduler son offre. Elle doit procéder à des délestages. C'est-à-dire, priver d’énergie électrique des zones suivant un plan de rationnement à mettre en place entre zone rurales et zones urbaines, au sein des zones rurales et au sein des zones urbaines.

Parallèlement, afin de pallier le décalage périodique entre offre et besoin énergétique, le gouvernement à mis sur pied en 2011 un programme thermique d’urgence d’une capacité de 100 mégawatt. Les unités de production du programme thermique d’urgence sont à l’arrêt faute de livraison de fuel. En cause, des factures impayées.

L’entreprise de distribution d’énergie électrique a par ailleurs construit une centrale à gaz devant être fonctionnelle en début 2013. Une convention de fourniture de gaz a été signée entre ladite entreprise et une entreprise parapublique. L’entreprise parapublique a informé le fournisseur d’énergie de l’impossibilité pour elle de fournir le gaz en décembre 2012. La centrale peut également fonctionner au fuel. Cependant, si la première utilisation se fait au fuel, la garantie constructeur serait perdue.

1.      Au regard des données présentes, proposer une réponse à Electricité du Cameroun incluant :

·         des éléments de langage précis,

·         un programme de veille informationnelle avec des objectifs et les résultats attendus,

·         une segmentation des cibles auxquelles les éléments de langage doivent être destinés,

·         les points de contact pertinents,

·         les porte paroles autorisés.

·         Votre plan est-il une réponse à une crise, une situation critique ? Argumenter.

·         Un planning de mise en œuvre des différentes actions

Quelques jours après la mise en place de votre plan d’action, une incendie dans un logement, suite à l’utilisation d’une bougie cause la mort de 3 enfants. A la suite de cet évènement, des marches de protestation sont organisées, imputant à Electricité  camerounaise et ses délestages le décès de ces enfants. Un bad buzz est par ailleurs entretenu sur les réseaux sociaux, dans les bars et autres lieux de rencontre.

2.       Face à cette situation, quelles préconisations faites-vous à Electricité camerounaise et en rapport avec le plan d’action proposé précédemment?

·         Détailler la démarche de production de vos préconisations

·         La situation nouvelle est-elle une menace ou une opportunité pour la marque et sa réputation ? Argumenter votre parti pris.

·         Electricité  camerounaise, est considérée comme responsable des délestages. Comment expliquer cette représentation partagée par les populations ? Comment y réagissez-vous ?

 

Historiquement, la responsabilité sociétale de l’entreprise s’exprime dans les domaines de l’éducation et de la culture.

Cette situation est-elle de nature à induire un repositionnement du territoire d’expression de la responsabilité sociétale ? Argumenter.

 

Encadré sur le programme thermique d’urgence


Pour parer à d’éventuelles pénuries d’électricité qui étaient redoutées pour l’année 2011, année de l’élection présidentielle, le gouvernement a mis en place en 2010 un Programme thermique d’urgence (PTU.) Il s’est agi de louer pendant deux ans auprès de l’entreprise britannique Aggreko des groupes électrogènes qui fonctionnent au fuel pour les installer dans les villes de Bamenda, Yaoundé, Mbalmayo et Ebolowa. Ces villes, faut-il le rappeler, ont beaucoup souffert des délestages dues au déficit de la production d’énergie électrique ces dernières années. La capacité énergétique totale attendue de ces groupes électrogènes est de 100MW, soit 60Mw pour Yaoundé, 20 MW pour Bamenda, 10 MW pour Mbalmayo et 10 pour Ebolowa.
Le coût total de ce projet s’élève à la bagatelle somme de 22,4 milliards. Il faut d’ailleurs relever que le premier projet présenté par le ministre de l’Energie et de l’eau, Michaet Ngako Tomdio, était évalué à 100 milliards de Francs CFA. Il a fallu la vigilance du ministre des Finances, qui, s’inspirant de l’exemple de la Côte d’Ivoire, a obtenu que ce coût soit ramené à un niveau acceptable.
Après que le gouvernement se fût mis d’accord sur ce programme, il restait à trouver les financements. Ce qui fut fait 19 octobre 2010. Une convention de financement du programme thermique d’urgence fut alors signée entre le ministre des Finances et un groupe de banques représenté entre autres par les directeurs généraux d’Afriland First Bank et Ecobank.
Un démarrage tardif

 Source :http://www.atangana-eteme-emeran.com/spip.php?article8056

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